1. |
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Tu marches sur la rue Mont-Royal
Les pieds perdus entre deux bars
Les yeux aveuglés par les chars
Partie à l’heure où le fun pogne
Sans dire salut à personne
Avec un grand trou dans le coeur
Toute la soirée, t’avais la tête ailleurs
À chaque fois qu’on sort pour un verre
Tu t’assoies près de lui
Mais t’es toujours à l’envers
À l’entour de minuit
À l’envers…
Coin Mont-Royal et St-Denis
La rumeur court sur les terrasses
La vie c’t’à deux qui faut que ça se fasse
Mais t’as beau savoir ce que tu veux
Tu peux pas décider pour deux
À chaque fois qu’on sort pour un verre
Tu t’assoies près de lui
Mais t’es toujours à l’envers
À l’entour de minuit
À l’envers…
Coin Mont-Royal et St-Denis
Tu voudrais que ça tourne autrement
Pour être avec lui plus souvent
Tu voudrais dormir dans ses bras
Et qu’au matin vous restiez là
À parler de la pluie pis du beau temps
Vivre dans le même appartement
Tu voudrais rêver aussi
Tu voudrais faire des p’tits
Tu voudrais voir
Les yeux fermés, lèvres entrouvertes
À travers l’élan qui se cherche
Vivre la danse, le grand mélange
Et qu’il en redemande
À chaque fois qu’on sort pour un verre
Tu t’assoies près de lui
Mais t’es toujours à l’envers
À l’entour de minuit
À l’envers…
Coin Mont-Royal et St-Denis
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2. |
Nos lèvres
03:08
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Partis tous les deux
Au milieu de la tempête
On a suivi la lune
Qui éclairait la neige
Et nos lèvres, et nos lèvres, et nos lèvres…
Le mercure descendait
jusqu’au bas de la côte
Dans le petit chalet
qui servait d’alcôve
À nos lèvres, à nos lèvres, à nos lèvres…
Depuis, je rêve éveillé
Je vois l’hiver au milieu de l’été
Ta robe de soie me ramène vers le froid
Tes lèvres me laissent encore
Des frissons sur les bras
Y avait le vent du Nord
Qui s’infiltrait entre chaque brique
Y avait le feu de ton corps
Sous la laine qui pique
Et nos lèvres, et nos lèvres, et nos lèvres…
Y avait nos mains aimantées
Par les pôles magnétiques
Nos souffles trop courts
Dans le froid de l’Arctique
Et nos lèvres, et nos lèvres, et nos lèvres…
Depuis, je rêve éveillé
Je vois l’hiver au milieu de l’été
Ta robe de soie me ramène vers le froid
Tes lèvres me laissent encore
Des frissons sur les bras
Y avait le vent, y avait le Nord
Y avait le feu de ton corps
Y avait nos souffles trop courts
Dans le froid qui mord
Le courant passait tellement fort
Dans nos mains aimantées
Depuis, depuis, depuis…
Depuis je rêve éveillé
Je revois nos ombres enlacées
Danser sur la cadence
Du feu de foyer
Qui brûlait les planches
Je revois la lune et la neige
Dans la campagne blanche
Et mes doigts en piano
Qui dévalaient tes pentes
Depuis, je rêve éveillé
Je vois l’hiver au milieu de l’été
Ta robe de soie me ramène vers le froid
Tes lèvres me laissent encore
Des frissons sur les bras
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3. |
Atlantide
03:08
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J’habitais sur une île dans l’océan
Mais la fumée des villes mêlée aux vents
A caché le soleil
Et fait monter la mer
Jusqu’aux oiseaux
Mon village englouti dans les vagues
Mon visage noyé dans les larmes
J’ai franchi des frontières
Sans papiers, sans retour...
En arrière
Sur un banc de corail
Ou sous les nénuphars
Les ruines de mon pays
Dorment encore quelque part
Du moins j’espère
Et j’suis loin, loin, loin…
De chez nous
Et y a nulle part
Où je tiens debout
Je suis à Montréal depuis hier
Étranger coloré dans l’hiver
Je comprends pas les mots
La langue de toute une vie…
À refaire
Et comble de malchance
J’ai jamais demandé
10 pieds de neige blanche
J’aimerais mieux retourner…
À la mer
Et j’suis loin, loin, loin…
De chez nous
Et y a nulle part
Où je tiens debout
On me parle du mystère de l’Atlantide
Reflet de l’effet de serre sur les îles
On a blâmé les usines
Le charbon et la Chine
J’ai pas compris
Mais je suis loin, loin, loin…
De chez nous
Mais je suis loin, loin, loin, loin…
Et y a nulle part
Où je tiens debout
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4. |
Ballades de Septembre
03:29
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Mon radeau se perd
Sur les rivières du temps
Voguant au creux de ta nuque
Ou sur ta robe dans le vent
Dans nos après-midis
À contre-courant
Montréal oublie
Que son ciel est bruyant
Quand les ruelles chantent
Nos ballades de septembre
Nos mains se retrouvent
Au bout d’un moment
Malgré la gêne qui couve
En dessous de l’élan
Quand les ruelles chantent
Nos ballades de septembre
On a beau dire qu’on avait tout vu
On a beau dire : « On ne m’y prendra plus… »
Quand les ruelles chantent
Nos ballades de septembre
On chavire…
Le temps décélère
Nos coeurs dépassent la montre
L’espace de nos lèvres
Diminue chaque seconde
Et les ruelles chantent
Nos ballades de septembre
Nos yeux en ont long à se dire
Mais pour l’instant, on inspire…
Et on plonge
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5. |
Contre la montre
04:10
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Les premiers jours d’amour
Blottis l’un contre l’autre
Avant tous les détours
On s’attire tout doucement
Des aiguilles, des aimants
Des girouettes, des boussoles
Sur la track, face au train
Ton tic tac et le mien
Une course contre la montre
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
Mais le temps nous échappe
Il nous laisse tomber
Du point A au point B
Et mes tics et tes tocs
Nos folies s’entrechoquent
Et nous laissent les mains vides
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
Le temps nous manque mon amour
Le temps nous manque
Le temps nous manque mon amour
Le temps nous manque
Comment faire pour se perdre
Sur une courte distance
Sans chercher, sans trouver…
À comprendre?
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
Dire qu’on s’est touchés du bout des doigts
Qu’on était couchés juste là, qu’on s’aimait…
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6. |
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Le biscuit que tu craques
Ce petit coquillage
Le papier que tu froisses
Une ombre sur ton visage
La pâte fine que tu croques
Dans un moment d’absence
Lorsque nos yeux se croisent
Un duel de silence
Les amours friables
Comme des biscuits chinois
Consommés à la chaîne
À la chaîne, à la chaîne
Le couple à la table à côté
Le miroir de notre soirée
Une larme rouge au fond des coupes
La dernière goutte de sang qui coule
Des amours friables
Comme des biscuits chinois
Consommés à la chaîne
À la chaîne, à la chaîne
Dans leur grand aquarium
Les poissons exotiques
Regardent sans comprendre
Ce film sans sous-titres
Les algues s’en balancent
Ne reste que les anges
Pour attendre…
La suite
Le plastique que tu jettes
Tes doigts fins sur les miettes
Cramponnés au destin
À cette dernière chance
Les amours friables
Comme des biscuits chinois
La fortune brille toujours
Au fond des coeurs qui se noient
À la chaîne, à la chaîne, à la chaîne…
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7. |
Bleu
02:32
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Ce matin le soleil est en feu
Viens chasser les jours pluvieux
Laisse-moi le volant si tu veux
Garde le printemps pour tes yeux
On va se perdre dans le ciel
Bleu…
J’ai déjà rentré les bagages
J’ai pas trouvé les nuages
Les cafés attendent dans le char
Y est à peine huit heures et quart
On va se perdre dans le ciel
Bleu…
Les longues heures
Les fenêtres grandes ouvertes
Le vent et les Beatles en cassette
Le vent et les Beatles pour chanter
On arrêtera pour dîner
Au coin d’une table pique-nique
La cerise sur le sundae
Avant de remettre la musique
On ira longer le fleuve
Bleu…
Et même si
On croisait la pluie
On peut s’aimer même sous un ciel gris
Même sous un ciel gris, on peut s’aimer
On roulera jusqu’à la lune
Mais avant minuit moins une
On se retrouvera dans un lit
Dans un motel loin d’ici
Avant de se perdre dans la nuit
Bleue…
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8. |
Chérie, les heures
02:52
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Chérie, j’ai calculé
Les heures de nos journées
Me semble qui a deux-trois trucs
Qu’on devrait changer
Huit heures dedans notre lit
Deux heures dedans nos chars
Huit heures devant nos ordis
Pis quand on rentre…
On n’a plus le goût de se voir
On traîne chacun de notre bord
Toi t’as les bleus, pis moi je broie du noir
La semaine de 40 heures…
C’est « tough » pour le coeur
Le temps revient pas
Repeindre les clôtures
Remettre le ciment
Pis la brique sur les murs
Le temps revient pas
Refaire des souvenirs
Tu ramasses ceux que t’as
Comme des fleurs à cueillir
Chérie, j’ai calculé
Les heures de nos journées
Je sais pas ce qu’on attend
parce que vraiment…
C’est pas compliqué
Chérie, un cinq et demie
C’est peut-être pas géant
Mais c’t’en masse assez grand
Pour élever des p’tits
Chérie, les enfants
Quand y regardent l’écran
Ils voient les bonhommes bouger
Peu importe le nombre de pouces carrés
Le temps revient pas
Repeindre les clôtures
Remettre le ciment
Pis la brique sur les murs
Le temps revient pas
Refaire des souvenirs
Tu ramasses ceux que t’as
Pour te faire sourire
Chérie, les vacances
C’est peut-être plus beau ici
Quand le soleil sort au parc Jarry
Qu’un « open bar » à Hawaï
Chérie, les fins de semaines
Ta main dans la mienne
Je demande pas moins, je demande pas mieux
C’est tout ce qu’y me faut pour être heureux
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9. |
Minuit moins une
02:50
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Minuit moins une
Et la marée s’avance
Comme une paupière sur la dune
Pendant que toi tu danses
Dans nos pupilles qui s’allument
Y a le noir de la mer
Le reflet de la lune
Comme un grain de poussière
On ne voit plus
Ni la plage, ni le phare
On ne cherche plus
Ni le sens, ni le Nord
On est là simplement
Au milieu de nulle part
Point de chute
Point de fuite
Et point de départ
Minuit moins une
La marée se balance
Entre les châteaux de sable
Et l’océan de silence
Cet immense tombeau
Peut avaler nos coeurs
Mais on se jette à l’eau
Et tant pis si on meurt
On ne voit plus
Ni la plage, ni le phare
On ne cherche plus
Ni le sens, ni le Nord
On est là simplement
Au milieu de nulle part
Point de chute
Point de fuite
Et point de départ
Minuit moins une
Question en suspend
Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
La marée se retire
Et c’est l’heure de partir
Est-ce qu’on se tend la main?
Adieu ou à demain
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10. |
Au creux de ta paume
02:58
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|||
Tu dormais encore
Au creux de son ventre
Je chantais dehors
Pour tromper l’impatience
En berçant ton âme dans la mienne
En attendant que tu viennes
Je te prends dans mes bras
Mais je suis perdu dans tes yeux
Y est trop tôt pour savoir
Si y seront bruns ou bleus
Au creux de ta paume
Dans ta petite main
Se croisent les lignes
De tous les destins
Au creux de ta paume
Quand tu serres le poing
Autour de mon doigt
C’est mon coeur que tu tiens
Peu importe l’heure
Que t’aies faim ou que tu pleures
Je vais bercer ton âme contre la tienne
Jusqu’à temps que la joie revienne
Au creux de ta paume
Dans ta petite main
Se croisent les lignes
De tous les destins
Au creux de ta paume
Quand tu serres le poing
Autour de mon doigt
C’est mon coeur que tu tiens
Déjà tu marches, déjà tu cours
Déjà tu parles, déjà tu joues
Au creux de ta paume
Dans ta petite main
Se croisent les lignes
De tous les destins
Au bout de tes doigts
Quand tu serres les miens
Mon coeur…
Ne demande plus rien
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11. |
L'étoile vagabonde
03:06
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Y a longtemps qu’on s’est vus
Longtemps qu’on s’est perdus de vue
La dernière fois je me souviens
C’était dans le coin de Rouyn
Tu parlais d’étoiles filantes
De routes à courir
Tu disais faut que je chante
Ou ben j’m’en va mourir
Je sais la route est longue
Tout paraît le bout du monde
Plus t’avances, pire que c’est
Tout est toujours à recommencer
Elle ne passe qu’une seconde
L’étoile vagabonde
À peine le temps de rêver
Que déjà… elle s’en est allée
Une autre ville, un autre soir
Perdue au fond d’un petit bar
À chanter le blues de ta vie
Dans la boucane et le bruit
Et le lendemain tu repars
Avec ton petit bonheur
Tes bagages et ta guitare
Par le prochain bus voyageur
Je sais la route est longue
Tout paraît le bout du monde
Plus t’avances, pire que c’est
Tout est toujours à recommencer
Elle ne passe qu’une seconde
L’étoile vagabonde
À peine le temps de rêver
Que déjà… elle s’en est allée
Une maille à l’envers, une à l’endroit
La route nous tricote
De revers et de fausses joies
Jusqu’au bout de nous-mêmes
Elle nous emporte…
Lâche pas Doris, tiens ton bout
Joue le tout pour le tout
Sur ton vieux piano aux dents cariées
Puisses-tu toujours courailler
Et si jamais tu ne sais plus
Souviens-toi de ce qu’on disait
L’important c’est pas le but
C’est le chemin que l’on fait
Je sais la route est longue
Tout paraît le bout du monde
Plus t’avances, pire que c’est
Tout est toujours à recommencer
Elle ne passe qu’une seconde
L’étoile vagabonde
À peine le temps de rêver
Que déjà…
Elle s’en est allée
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